La chute de bébé tombé du lit, la peur ...

Ca devait arriver, c’est sûr. Toutes les mamans (et les belles mères à plus forte raison) vous le diront : tous les enfants tombent. Mais oui, TOUS sont déjà tombés… Certes.
Mais je m’en fous !!!! Je ne veux pas que le mien, la mienne en l’occurrence, tombe.
Attend, je suis pas hystérique hein (si peu), je ne parle pas de la petite chute, voir du gros gadin genre « Oui, je marche, je marche, je voooole, et bim ! », je en parle même pas du coin de la foutue table des copains chez qui on passait un apéro tranquille…
Eux, ils sont déjà célèbres pour cette photo... je ne m'en lasse pas! Contexte ICI
Je parle de LA chute. L’accident quoi. 
On ne veut pas que ca arrive.
Mais c’est arrivé. 
(vous avez intérêt à blinder les commentaires pour m’assurer que VRAIMENT ça arrive aussi à d’autres !)


La minouchette a un lit, ou devrais-je dire LE lit Stokke. Caprice du papa, passons (#tuleveuxtulepaies). Bref, il était réglé à la hauteur du milieu ; le haut du lit lui arrivait au dessus des épaules… Mais le truc c’est que chez nous la minouchette occupe une moitié de chambre séparée du reste par un paravent. Le bout du paravent arrivant pile au bout du lit, jusque là, elle pouvait donc pencher la tête pour voir dehors, et en fait me regarder bosser à travers une porte vitrée. Du coup j’avais un peu poussé le lit pour éviter qu’elle ne se penche tout le temps. Et la combinaisons de « je veux quand même voir maman » + je me penche très fort + j’ai un peu grandi + j’ai de la force dans les bras pour me soulever + sur la pointe des pieds c’est mieux = je glisse et je passe par-dessus bord. Et BOUM !
Quand elle est tombée, j’étais à moins de 5 mètres. Le bruit n’a laissé aucune place au doute. L’horreur. Le sang qui se glace, tout qui s’accélère, l’enfant qui hurle… (ceci dit, les pleurs c'est bon signe, mieux que l'inconscience)
Quand je l’ai relevée, son front était plat, bleu et boursouflé autour de la zone. Je me suis mise à trembler. C’était irrépressible. Qui appeler ? Les urgences, les pompiers ? Mon mec ? Non, mettre du froid, non les urgences, non les pompiers non, du froid, non, de l’arnica, merde, quoi en premier ???? En moins d’un minute, le front est revenu à la normale, ou presque, j’ai mis une poche glacée que j’ai dans mon congélo pour les glacières, et de l’arnica, en même temps. J’ai appelé le pédiatre qui est juste en bas de chez moi et j’ai débarqué. A ce moment, ça allait déjà mieux mais même si tout me montrait que ça allait aller, ça avait été si brutal que j’avais besoin qu’on me rassure. Rien que d’écrire la scène me re-bouleverse…

Et là, à part faire une radio directe, il n’y avait qu’à attendre 4 heures de voir si minouchette restait stable = pas de fièvre, de vomissement, de convulsions ou de somnolence… super ! d’autant qu’au bout d’une heure c’était l’heure de la sieste, et elle tombait de fatigue.
Avec comme choix de rester à la maison ou d’aller attendre les 4 heures à l’hosto… j’ai voulu m’éviter les urgences parisiennes, hein… Alors on est restées là, je l’ai gardée contre moi, elle est restée blottie longtemps, longtemps…
Et au final, ouf, rien. A force de froid et d’arnica réappliqués frénétiquement, miracle, elle n’a même pas eu la fameuse bosse « œuf de pigeon» (charmant ce nom) qui leur pousse sur le front comme sur la photo ci dessous (qui n'est pas mon bébé). Au passage, j’ai appris qu’il est bien moins grave de se taper le front que l’arrière de la tête, je partage l’info.


Elle a eu un hématome bien sûr mais finalement assez modéré proportionnellement à la chute. Car en refaisant la scène dans, j’ai compris qu’elle était tombée quasi à la verticale, sur la tête… 
Et avec cette aventure, c’est THE accident que j’ai vu. Celui qui change une vie, des vies. L’accident con, l’accident qui laisse une marque.
Si j’ai bien pensé que, peut-être, si je n’avais pas un peu éloigné le lit, elle ne se serait pas penchée autant, elle m’aurait juste regardée comme d’habitude et donc ne serait pas tombée… Je ne m’en suis pas trop voulue car là il n’y avait vraiment aucune négligence et j’ai finalement fait exactement ce qu’il fallait (j’ai vérifié après lol ). Mais la culpabilité est quand même toujours toute proche… Comble de l’ironie, j’avais précisément pensé en la mettant dans son lit pour qu’elle se repose un peu que ce n’était pas le meilleur moment éducatif que je pouvais lui offrir mais qu’au moins dans son lit elle ne risquait rien… hum !


Et dire que je fais super gaffe, comme vous toutes j’en suis sure : plus ou moins, à notre façon, on est quand même assez au taquet, on essaie de les préserver en permanence, pas vrai ?
Moi j’avais retenu un truc commun à toutes les cata dans ce genre qui sont arrivées à d’autre : c’est le facteur rapidité.

Là une copine me dit que sa fille est tombée de la table à langer alors qu’elle s’est « juste retournée prendre un body », là une autre qui me dit avoir posé sa fille bébé endormie au milieu de son lit (celui de la copine, 2 places donc) « juste le temps d’aller voir son frère » et qu’elle est tombée… ici 1 autre  dont le bébé est tombé du lit alors qu’elle l’avait calée dans des coussins et qu’elle n’a « tourné le dos qu’une seconde »… idem dans les cas de noyade à la maison, le bébé n’a toujours été que quelques secondes/minutes seul… 
Donc ma règle c’était de ne jamais « me retourner juste une seconde » = garder la main sur elle sur la table à langer quand je me penche pour choper un body, faire l’effort de la prendre dans les bras si mon téléphone sonne et que je dois répondre (je bosse chez moi, NDLR) sinon laisser sonner, même au milieu d’une couche, et ne pas la quitter des yeux ne serait-ce qu’une seconde dans le bain… bref, aware, car bien sur ça arrive toujours la seule fois où l’on déroge. Et conclusion, ça arrive aussi quand on a tout bien fait. Comme quoi, on ne peut pas tout prévoir, pas tout anticiper, pas tout contrôler, quoi (damned, faut que j’en parle à mon psy !). Mais il faut continuer de faire hyper gaffe, même si c’est épuisant d’être systématiquement en état d’alerte (« C’est quoi ce caillou que tu as dans la bouuuuche ??? ») car ok, ca arrive à tout le monde de temps en temps, mais qu’est-ce que ce serait si on n’était pas ultra attentives ! Parce qu'on va quand même pas leur faire porter un sacque en permanence...
Allez, racontez-moi les gadins des vôtres que je me rassure!!

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