Un amour si grand

Ils auraient pu prévenir quand même… Rendez-vous compte, personne ne m’a rien dit !!! 
Il a fallu prendre la décision toute seule, passer à l’acte, que tout fonctionne et aller au bout du truc pour me rendre compte ! Ma mère aurait pu me prévenir, elle.
OK, rétrospectivement, je vois bien aujourd’hui des signes qui auraient pu me mettre la puce à l’oreille, mais ce n’est que depuis que tu es là que j’entrevois. Toi, mon bébé.
Ma chérie, mon amour. Celle que je n’ai pas vue venir, mon évidence aujourd’hui. 
Ma douceur, ma fille. Je t’aime d’un amour si grand.


Moi qui croyais qu’un enfant, c’était chiant. Beaucoup d’emmerdes. De crise. De fatigue. De prise de poids pendant la grossesse. De vie sociale ruinée. De couple torpillé. De quotidien pesant.
Mais d’amour, on ne m’avait rien dit.

J’ai vue cousines et belle sœurs enfanter, mais jamais personne ne m’a parlé de cet amour incroyable. J’ai du combler les trous en interprétant ce que je voyais. Et des messages négatifs, il faut croire que j’en ai beaucoup reçu pour me fabriquer cette histoire-là : un enfant, pff, c’est quand même casse pied.
J’ai vu ma maman venir péniblement me chercher à l’école quand c’était inattendu, interrompant son travail ce qui avait l’air de l’ennuyer… M’y oublier parfois. Quand j’avais 15 ans, j’ai vu ma belle-sœur rester alitée 6 mois pendant sa grossesse, prenant au passage 30 kilos jamais perdus, toujours agacée, dans la gestion du quotidien. J’ai entendu ma cousine clamer que jamais elle ne s’est levée la nuit… "On ne va pas se laisser emmerder hein!". 



J’ai vu d’autres mamans avec leurs bébés, contentes, mais sans extase. Aucune n’a jamais exprimé d'amour fou devant moi. Je sais que ce n'est pas inné pour toutes les mamans. J'ai sans doute de la chance d'amour été frappé en plein coeur à la minute où je t'ai tenue dans mes bras. Mais jamais je n'en ai vue une gâteuse, avec des cœurs dans les yeux et le sourire permanent que j'ai, moi, aujourd'hui dès que tu es dans le périmètre. Personne ne me l'a dit: un bébé, c'est une tornade de sentiments. 
Putain. elle est là la vérité:
Avoir un bébé, c'est comprendre les chansons de Céline Dion.

Personne n'en a parlé. La faute à l’intimité du sentiment ? Qui ne se raconte pas ?
Mais si, bien sûr que ça se raconte, et aux principaux intéressés ! Ma chérie, mon cœur, ton existence comble la mienne. Je suis heureuse comme jamais, chaque matin est un soleil sur ton visage et dans ton sourire. Tes câlins me font plus d’émotions fortes qu’un grand huit. Tu me bouleverse comme personne. Tu m’émeus, tu m’attendrie, et je le dis à qui veut l’entendre, avec cet enthousiasme-là. Parce qu’il faut que les gens sachent. 
Un enfant, c’est comme de la drogue mais qui ne redescends jamais.A croire que je ne suis jamais revenue de mon trip sous ocytocine à l’accouchement. Perchée. 15 mois que ça dur !

Moi qui ne savais pas. Moi qui avais tant de doutes. Moi qui hésitais.
On m’avait bien parlé d’amour maternel, mais je ne l’avais jamais vu briller dans les yeux de personne. L’amour inconditionnel, pour moi c’était un mythe, que j’ai pris le pari de vivre.
Pari gagné!
A toutes les femmes je veux dire qu’avoir un bébé est une émotion inimitable, viscérale, incroyable. Que ça vaut (grave) (de chez grave) le coup. Que bien sûr les gens regrettent plus de ne pas avoir eu d’enfants que d’en avoir eu. Que cet amour balaie tout, rend tout facile, fait tout oublier.  A moi toute seule je suis devenue un plaidoyer de politique nataliste.
Ma chérie, tu as fait de moi une militante de l’amour maternel.
Et en fait, tu sais quoi ? On me l’aurait dit, je ne l’aurais pas cru.

Il faut le vivre. 
Merci de me faire vivre un si grand amour.


Pour plus d'infos, d'anecdotes et d'échanges, RDV sur la page Facebook du blog!


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire